Au XIIème siècle, Viévy-le-Rayé s’appelait "Vetus Vicus le Rahier". La commune semble tirer son nom du 1er seigneur de ce même siècle qui se dénommait "Rahier de Montigny". Les habitants étaient appelés les vieviens ou vieuviquois. Ils seront 472 en 1886, 500 en 1982 et 461 en 1999.
A cette même époque (XIIème), les églises Saint Pierre et Notre Dame appartenaient à l’abbaye de Bourgmoyen de Blois
A Saint Mandé, il y avait une forteresse appartenant aux seigneurs de Beaugency (XIème) et des fontaines dont les eaux étaient considérées comme miraculeuses. Cette ancienne paroisse fut rattachée à Viévy-le-Rayé en 1790. Son église a été détruite en 1802.
A la Pagerie de Saint-Mandé, vécurent les ancêtres de l'impératrice Joséphine, les Tascher de la Pagerie. Originaires du Perche et du Blésois, ils occupèrent tout d'abord la Pagerie de Bouffy (Loir-et-Cher), puis celle de Saint-Mandé. Dans le terrain de Saint-Mandé, sont inhumées trois générations de Tascher : Vincent, Pierre et Isaac. Gaspard fut le dernier Tascher à occuper ce lieu. Son fils Gaspard-Joseph partit en 1726 pour la Martinique à la Pagerie des trois Ilets. Il eut cinq enfants dont Joseph-Gaspard - père de Joséphine - et robert-Marguerite, dont descendent les actuels Tascher de la Pagerie.
"Marie-Josèph-Rose naquit le 23 juin 1763, aux Trois Ilets. Dans sa petite enfance, elle était affectueusement surnommée Yéyette. Plus lard, Napoléon l'appellera Joséphine. Elle coule des jours heureux à la Pagerie avant d'entrer à Fort-Royal chez les Dames de la Providence pour son éducation. A seize ans, elle vient en France pour se marier avec Alexandre de BEAUHARNAIS, mariage arrangé par sa tante Désirée (c'est sa soeur Catherine-Désirée qui aurait dû épouser Alexandre, mais elle étaitmorte de la tuberculose en 1777. Le mariage eu lieu à Noisy-le-Grand, le 13 décembre 1779, en l'église Saint -Sulpice. De celte alliance naîtront deux enfants : Eugène, le 3 septembre 1781, à Paris, et Hortense-Eugénie le 10 avril 1783, également à Paris. Son mariage avec Alexandre ne sera pas une réussite. De 1788 à septembre 1790, Joséphine séjourne à la Martinique.
Son mari, Alexandre de Beauharnais est élu, en 1789, député de la noblesse du baillage de Blois. En 1791, il est Président de l'Assemblée Constituante, puis sera nommé Commandant en chef de l'Armée du Rhin en 1793. Un ordre d'arrestation sera lancé contre lui le 2 mars 1794. Le 21 avril de la même année. Joséphine est arrêtée à son tour et écrouée la prison des Carmes où elle retrouve Alexandre : il sera exécuté trois mois plus tard, le 23 juillet, tandis que Joséphine sera libérée le 6 août. Le 9 mars 1796, elle épouse en secondes noces le Général Napoléon BONAPARTE en la Mairie du 2e arrondissement de Paris. Elle achète en 1799, le château de la Malmaison à Rueil. Le 9 novembre 1799 (18 brumaire) son époux devient Premier Consul. Le 18 mai 1804, Joséphine est proclamée Impératrice des français et sera couronnée le 2 décembre à Notre-Dame de Paris par Napoléon, en présence du Pape Pie VII. Le 15 décembre 1809, ils divorceront par consentement mutuel. La résidence de Joséphine sera alors le plus souvent la Malmaison où elle expirera le 29 mai 1814 à l'âge de 51 ans. Elle sera inhumée le 02 juin en l'église Saint Pierre et Saint Paul de Rueil où reposent également sa fille Hortense et son oncle Robert-Marguerite.
Par sa mère, Joséphine descendait en ligne directe de Louis Vi Le Gros, roi de France de 1108 à 1137. Avec ses enfants Eugène et Hortense, elle est la grand-mère de l'Europe. En effet, c'est d'eux que descendent actuellement les familles régnantes de Suède, Norvège, Danemark, Belgique, Grèca et le Grand Duc de Luxembourg. Il faut noter également des alliances avec les anciennes familles du Portugal, de Russie et du Brésil.
Le troisième fils de la Reine Hortense, Louis-Napoléon Bonaparte devint l'empereur NAPOLEON III. Il achata plusieurs propriétés dans le Loir-et-Cher, dont le Château de Lamotte-Beuvron. Il encouragea la culture en Sologne et fit beaucoup dans le domaine social. Mais les français ne lui pardonnèrent pas la défaite de 1870, et c'est en exil qu'il s'éteignit le 9 janvier 1973. Il repose en Angleterre." (extrait du fascicule "Les Tascher de la Pagerie" de Jean Terrier, 1992)
A la Bosse, un manoir seigneurial (XIIème) était entouré de profonds et larges fossés et possédait un puits de 40 mètres de profondeur.
Les seigneurs de la bosse furent les familles :
- de Beauvilliers en 1380
- de Saint Martin en 1400
- de Beauxoncles en 1475
- de Boudet en 1500
- de Bulliond en 1789
La seigneurie d’Ecoman eut plusieurs familles comme possesseurs :
- de Reims fin XII°
- de Fesnieres en 1240
- Le comte de dunois en 1500
- Marchand en 1598
- au début du XVII°, elle appartenait à Jean de Coudray
- en 1655 à Jacques Courtin
- en 1780 au marquis de Crémeaux d’Entraigues, maréchal des camps et armée du roi.
Les anciennes communes d’Ecoman et de La Bosse ont été réunies à Viévy-le-Rayé en 1971.
Le Parlement : Voilà peu, les ruines du "Parlement" à Viévy-le-Rayé ont été sauvées de la broussaille. Ce lieu oublié abrita peut-être l'hémicycle du premier de nos gouvernements. Du temps du règne de Jules César, tout ce que comptaient les nations celtiques (bardes, eubages, vergorets, prêtres) siégeait une fois l'an. Ils débattaient, entre autres, de la façon de s'opposer (sans grand succès) aux romains. Cette assemblée constituait, en quelque sorte, le brouillon de notre parlementarisme actuel. On peut supposer qu'aux temps druidiques, les délibérations des "députés" tournaient déjà en foires d'empoigne. De nombreux historiens se sont longtemps demandés en quels parages se cachait le carrefour ombilical des Gaules. L'unique certitude, à la lecture des « Commentaires sur la guerre des Gaules », était que ce lieu consacré se situait sur le territoire des Carnutes•, quelque part en Beauce.
Après bien des hypothèses, le géographe André Bouillaux, qui a étudié la cartographie celtique et des documents établis au Ile siècle, par l'astronome Ptolémée, démontre que le village qui abrita le « Parlement » se trouve à Viévy-le-Rayé, localité située à la lisière de l'antique Silva Longa (forêt de Marchenoir). Le géographe vient sur place confirmer sa théorie. Aujourd'hui encore, on peut voir les vestiges d'une maçonnerie faite de silex et de mortier, que les anciens appelaient Parlement». Autre confirmation, au lieu-dit Les Mottes s'élève un tertre qui, à l'évidence, supportait un oppidum dont le rôle stratégique était de protéger un endroit capital.